Voyage en Antarctique,
une mission en héritage

Alors qu’elle vide la maison de ses grands-parents, la réalisatrice Jeanne Lefevre découvre le journal tenu par son grand-père lors d’une mission scientifique en Terre Adélie, territoire Antarctique français, en 1960. Ingénieur atomiste, Bruno Parlier n’avait jamais parlé de ce voyage à sa famille. Ses archives sous le bras, Jeanne décide de partir sur ses traces, en Antarctique. 

Pour rallier l’Antarctique, il faut traverser les mers les plus dangereuses du globe. Les 40èmes rugissants, les 50èmes hurlants, les 60èmes déferlants, puis le « pack », la périlleuse mer de glace qui annonce l’arrivée sur la banquise et les « barrières de glace », ces immenses étendues maritimes gelées qui prolongent les glaciers terrestres de l’Antarctique. Une tâche moins périlleuse aujourd’hui que ne le décrivait Bruno Parlier en décembre 1959. 

La vie sur la base Dumont d’Urville est réglée comme une horloge, et les tâches réparties entre les résidents. Jeanne découvre des personnalités passionnées, ayant soif d’aventures et désireuses de changer les choses grâce à la science. Elle recompose à travers eux un portrait en creux de son grand-père, que l’on voit se déployer. 

Depuis la première mission Antarctique en 1957, les mêmes convictions attirent ces individus sur ce continent inhospitalier. Mais depuis, les enjeux ont changé. 

Sur une terre que les mots ne suffisent pas à décrire, marquée par les légendes des premiers explorateurs et des pionniers et où chacun souhaite laisser une trace, Jeanne a désormais pour mission de partager la vie et les travaux de ceux qui s’y trouvent au plus grand nombre.